Makara

En Jyotish, Makara est l’équivalence du signe du Capricorne tropicale.

Cependant, et à l’instar de la représentation occidentale du Capricorne, Makara est décrit comme un crocodile ou un poisson; avec le haut du corps d’une biche, d’un éléphant, ou bien d’une chèvre.

Ce monstre aquatique est le vahana (véhicule) de Ganga (personnification du Gange, représentant la purification) et de Varuna (dieu de eaux).

Le Brihat Parashara Hora Shastra le décrit ainsi :

“Capricorne est dirigé par Saturne et possède une prédominance de Tamoguna. C’est un signe de terre, représentant la direction du sud. Il est fort la nuit, et monte part le dos. Son corps est large. Sa complexion est panachée et il réside à la fois dans les forêts et dans les terres. Sa première partie est un quadrupède et sa seconde moitié sans pied bouge dans l’eau.”

Monture également du bija de l’eau “Vam”, l’iconographie du crocodile est particulièrement présente en Inde (mais aussi dans le monde entier).

“Cosmophore ou porteur du monde, divinité nocturne et lunaire, maîtres des eaux primordiales, le crocodile, dont la voracité est celle de la nuit dévorant chaque soir le soleil, présente, d’une civilisation ou d’une époque à une autre, quantité des innombrables facettes de cette chaîne symbolique fondamentale qui est celle des forces maîtresses de la mort et de la renaissance.” – Dictionnaire des symboles

Symbole du passage entre le terrestre et le spirituel, dragon de l’inconscient collectif, et symbole d’une nouvelle naissance, Makara est bien plus qu’un signe parfois rapidement décrit comme travailleur et sévère.

Maraka est la position céleste intermédiaire entre la terre et l’eau, ce qui en fait un symbole, de contradictions mais peut-être aussi d’union.

La vie et la mort.

Le crocodile sous sa forme du rashi du Capricorne devient symbole des mystères que cache notre univers.

Makara est Pralaya.
La représentation de la dissolution de l’univers.

Le Capricorne associé au Dragon (Rahu/Ketu ?) porterait aussi en lui l’image du Soma (nectar d’immortalité). Ce breuvage étant ainsi la clé, la résolution des contraires que porte le signe.

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